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Avignon 14-18

La Grande Guerre sur tous les fronts

Transposition virtuelle de l'exposition

de 2014. 
Mise en ligne

en 2022.

Avignon a été sur tous les fronts de la Grande Guerre : à l'avant, à l'arrière, mais aussi en œuvrant pour un retour au temps de paix.​

A travers cette exposition, découvrez comment Avignon a pleinement et durablement été impliquée dans le conflit.

Il y a 100 ans, Avignon et les Avignonnais entraient dans la guerre. Cette guerre, on l’a appelée « Grande Guerre » dès 1915, tant on avait conscience de son ampleur, de son immense impact sur la société entière, tant on percevait déjà sa durée probable.

Ce conflit, qui ne devait durer que quelques semaines et qui s’est installé pendant plus de quatre ans, a touché la France dans ses moindres recoins.

 

Chaque ville, chaque village, chaque hameau y a envoyé des hommes, mais a aussi été impliqué dans un effort de guerre total orchestré au niveau national. Les préfectures et les communes se sont faites les relais actifs d’une organisation sur-mesure et d’une volonté de mobiliser toutes les « forces vives de la nation ». Le maire d’Avignon, Louis Valayer, a aussi cherché à rendre moins pénible ce temps de guerre.

Il a dû gérer les bouleversements qu’elle a provoqués dans sa ville.

 

Avignon et ses habitants, géographiquement éloignés des théâtres d’opérations militaires, ont vécu la Guerre de 1914-1918. Ils y ont été impliqués de plusieurs manières. Environ 10 000 Avignonnais ont été envoyés au front. Plus de 1000 n’ont pas survécu. Celles et ceux qui sont restés ont dû s’adapter, brutalement, à une nouvelle vie. Ils ont attendu, soutenu, protesté, désespéré. Mais certains ont aussi été suspectés de tirer parti du conflit.

Avignon a été une ville de l’arrière parmi bien d’autres. Mais elle a ses singularités liées à son identité. C’est ce que cette exposition tente de comprendre.

Le temps de la Grande Guerre à Avignon n’a que peu été étudié. Le centenaire du début de la guerre est l’occasion de s’interroger, grâce aux documents d’archives, sur la manière dont Avignon a vécu sa guerre.

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Femme enfant

Le front intérieur

Victoire

Finir la guerre

Soldat Avignon

Le front militaire

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le front intérieur
Sommaire
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chap 1
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 La guerre ? 

Avignon en 1913 

A la veille de la Grande Guerre, Avignon est une ville bien différente de celle que nous connaissons aujourd’hui. Le territoire compte presque 50 000 habitants, c’est-à-dire près de la moitié de la population actuelle. Les documents administratifs, comme les recensements de population, distinguent alors la « ville » de la « campagne » d’Avignon, ce qui souligne à quel point la commune est encore massivement tournée vers la ruralité, vers l’agriculture, et qu’elle est peu urbanisée en-dehors des remparts.

Cela étant, Avignon comprend une aristocratie et une bourgeoisie nombreuses, et peut-être plus que d’autres villes de taille comparable. La Ville a développé une activité en lien avec la soie et presque un tiers des habitants vit de près ou de loin de cette économie. L’industrie s’est elle aussi développée, même si Avignon conserve l’image d’une

« corne d’abondance agricole », en raison de son activité maraîchère.

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Le front militaire
chap 2
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 La mobilisation   des troupes 

 avignonnaises 

Des "civils en uniformes"

La société française passe du jour au lendemain de la paix à la guerre, jetant des milliers d’hommes dans les casernes, dans les trains, sur les routes, puis sur le front. A Avignon comme ailleurs, personne n’y est vraiment préparé et il n’y a pas d’autre voie : ne pas vouloir faire son devoir militaire serait considéré comme un acte anti-patriotique et anti-français.

 

Mais la notion d’« honneur » est alors primordiale et le sens de l’honneur constitue un socle moral fondamental. Un homme qui en est jugé dépourvu risque la mise au ban de la société.

Aussi, c’est résolus et avec un souci du devoir que les soldats entrent en guerre.

 

L’école de la République a, depuis trois décennies, développé l’esprit de sacrifice et l’idée que l’individu doit s’effacer derrière le pays, la patrie. Pour autant, les mobilisés font figure de simples « civils en uniforme », comme le note l’historienne Annette Becker pour souligner l’absence de réelle préparation des hommes aux combats et à la vie qui les attend.

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finir la guerre
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Le front militaire

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 Démobiliser et 

 incorporer pour 

 finir la guerre 

Difficile réintégration des démobilisés dans une société ébranlée

A la fin du conflit, le passage du statut de soldat mobilisé à celui de civil n'est pas sans poser problème. Le retour des combattants bouscule la société. Les anciens poilus cherchent à donner un sens à leur sacrifice et ne perçoivent pas les peines endurées à l’arrière. Faire partie des survivants est parfois une souffrance. Beaucoup d’hommes culpabilisent d’être encore en vie et de devoir se confronter au regard des familles endeuillées. Ils se sentent parfois incompris et ont du mal à accepter que les femmes aient assumé de nouvelles responsabilités en leur absence.

Les rapports sociaux entre hommes et femmes, affaiblis pendant plus de quatre ans, retrouvent une réelle intensité, mais loin des clichés du retour heureux de l'homme dans son foyer. La démographie des sexes et des âges est creusée par les pertes de soldats au front. Les hommes à marier manquent.  A la fin du conflit, on compte 1100 femmes pour 1000 hommes. 12,5 % des veuves de guerre resteront définitivement célibataires. Plus d’un tiers des 600 000 veuves de guerre françaises se remarient, mais parfois longtemps après la fin de la guerre. Elles perdent alors le bénéfice de leur pension de veuve de guerre : c’est une mesure dissuasive qui tend à inciter les veuves à laisser les hommes aux plus jeunes femmes encore jamais mariées. Et si les mariages explosent... les divorces aussi, dont beaucoup ont pour motif la violence de l’époux. Les « veuves blanches », elles, choisiront de ne jamais se marier après avoir perdu un fiancé dans le conflit, ou même d’entrer dans les ordres.

Protestation contre l’arrestation de camarades grévistes et démonstration d’une forte implication des cheminots avignonnais dans le conflit. [v. 1919]

Protestation contre l’arrestation de camarades grévistes et démonstration d’une forte implication des cheminots avignonnais dans le conflit. [v. 1919]

Affiche de l’union des syndicats des cheminots du PLM - AD84 9 J 30/127

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chap 3
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Bibliographie

Cette bibliographie n’est pas exhaustive. Elle a pour but d’indiquer les ouvrages utilisés dans le cadre de la préparation de l’exposition Avignon 14-18 : La Grande Guerre sur tous les fronts et pour la rédaction du présent catalogue, mais aussi de donner des pistes à celles et ceux qui souhaiteraient explorer plus avant les nombreux sujets abordés. Elle s’attache autant que possible à citer les titres d’une historiographie récente.

Comme l’ensemble des contenus de l’exposition, la bibliographie n’a pas fait l’objet d’actualisation depuis l’exposition initiale (2014)

Sources

Les cotes indiquées sont celles des sources consultées dans le cadre de la préparation de l’exposition et de son catalogue. Il ne s’agit donc pas d’un repérage systématique des sources disponibles sur la question, pour lequel il faudra se référer aux instruments de recherche des différents établissements de conservation.

L’exposition virtuelle Avignon 14-18 : La Grande Guerre sur tous les fronts est la transposition d’une exposition temporaire réalisée par les Archives municipales d’Avignon. Inaugurée le 20 septembre 2014, l’exposition initiale a été présentée pendant 12 mois (2014-2015) dans la cour intérieure et sur les murs extérieurs du bâtiment sous la forme de panneaux. Elle a été accompagnée et prolongée par un catalogue d’exposition.

Remerciements

Un grand merci à toute l’équipe des Archives municipales d’Avignon. Chacun a contribué, à un moment ou un autre, à la réussite du projet d’exposition.

 

Remerciements reconnaissants aux établissements qui ont bien voulu nous permettre de puiser dans leurs ressources :

- les Archives départementales de Vaucluse (Christine Martella, directrice, et ses formidables équipes d’accueil, de recherche, de médiation et de photographie),

- la Bibliothèque municipale Ceccano (Karine Klein, conservatrice des fonds patrimoniaux, et ses collègues),

- le Palais du Roure,

- le Centre hospitalier de Montfavet (Noémie Gruère) pour ses informations généreusement partagées,

- les Archives départementales de la Marne et de la Meuse,

ainsi qu’à Michel Gromelle pour le généreux prêt de ses cartes postales et à celles et ceux qui, en confiant leurs archives familiales aux Archives municipales d’Avignon, ont nourri cette exposition et la réflexion.

 

Merci beaucoup aux personnes qui ont partagé avec nous leurs connaissances et à celles qui se sont consacrées à d’attentives relectures.

Crédits

Une production Ville d'Avignon

Cécile Helle, maire d’Avignon, 1ère vice-présidente du Grand Avignon

Réalisation originale

Archives municipales, 2014

Transposition virtuelle

Archives municipales, 2021

Commissariat général

Sylvestre Clap, directeur des Archives municipales d’Avignon

Aure Lecrès, adjointe au directeur, cheffe du service des publics

Recherches historiques, documentaires et iconographiques

Aure Lecrès, assistée de Martine Bricard, Yves Schleiss et Sophie Ambrosio

Textes

Aure Lecrès
 

Numérisations et prises de vue

Yves Schleiss et Sophie Ambrosio

Transposition virtuelle

Anna Furget--Bretagnon et Aure Lecrès

L'exposition et son catalogue ont bénéficié du soutien et du label de la Mission du Centenaire 14-18.

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